Pourquoi suspendre son crédit ?

Diverses raisons peuvent rendre le remboursement d’un crédit contracté difficile, voire même impossible. De quelles manières peut-on y remédier ?

Les emprunteurs auprès des établissements financiers disposent d’une période définie par le contrat de prêt afin de rembourser leur crédit. Peu importe le type de crédit dont il s’agira, immobilier ou à la consommation, le respect de la période de remboursement demeure une obligation pour le cocontractant de l’établissement. Néanmoins, il est possible pour lui de prétendre à une suspension de son crédit.

La nécessité de contracter un crédit

Qu’il s’agisse de particulier ou de professionnel, le recours à l’emprunt est la solution lorsque la trésorerie disponible ne peut satisfaire les besoins et nécessités. En effet, les particuliers peuvent contracter un prêt auprès d’un établissement bancaire ou d’entreprise de grande distribution pour leurs besoins personnels et/ou affectés. Lorsqu’il sera question de besoins personnels, le contrat portera sur un crédit consommation. Tel est le cas, par exemple, des crédits souscrits pour le financement d’un mariage ou des études. Ce sont des besoins non affectés, non précis et divers. Ils peuvent être contractés auprès des établissements de crédit. Par contre, le contrat portera sur un crédit affecté lorsque le besoin sera clairement défini, tel que le crédit immobilier, destiné à payer le prix de son logement par exemple.

La survenance de difficultés financières

La durée du remboursement du crédit est prévue de manière contractuelle par les parties, notamment, par l’établissement prêteur. Les échéances sont à respecter obligatoirement par l’emprunteur. Néanmoins, il est possible que certaines situations empêchent l’emprunteur de les respecter pendant un certain temps. Dans la majeure partie des cas, il s’agira de difficultés financières qui peuvent survenir pour diverses raisons. A titre d’exemple, le licenciement, la séparation, la faillite professionnelle, le décès, peuvent être des causes de survenance desdites difficultés. Dans ces cas, l’emprunteur peut demander à son établissement prêteur de suspendre son crédit. En effet, il peut solliciter, auprès de son établissement, à ce que ses échéances soient suspendues. Néanmoins, il lui incombera de prouver à son prêteur, dans le cadre de cette demande, sa bonne foi afin de bénéficier de cette mesure de grâce.

Le caractère temporaire de la suspension

Après avis favorable de l’établissement prêteur, l’emprunteur peut prétendre à une suspension de crédit. Comme son nom l’indique, il est question ici d’une suspension et non d’un arrêt ou d’une libération du débiteur. Cette période ne peut être supérieure à deux (2) ans et son octroi est conditionné par quelques points. En effet, les établissements prêteurs analysent la situation et la bonne foi de celui qui en fait la demande. Ce dernier doit démontrer sa bonne foi et que l’impossibilité de paiement n’est pas le résultat de ses manigances afin d’échapper au respect des échéances prévues. La durée accordée doit lui permettre de trouver une alternative à sa situation difficile et de pouvoir à nouveau payer son dû. Dès lors, cette suspension ne peut en aucun cas mettre fin aux engagements de l’emprunteur. Il n’est déchargé que de manière temporaire à la réalisation de ses obligations de paiement. A l’écoulement de la période accordée, il devra procéder au remboursement tel qu’il a été suspendu au moment de la demande.