Faire la forêt de De Compiègne à vélo

Il faudra voir obligatoirement dans les environs de Compiègne… Le château de Pierrefonds. Les vestiges féodaux ont été relevés par Eugene Violet-le-Duc pour offrir le meilleur de l’architecture du Moyen Age et de la Renaissance. L’enceinte comporte huit tours, un donjon et un pont-levis.

À l’intérieur, une enfilade de salles superbement décorées et, dans la pénombre, des sous-sols, une étonnante collection de gisants et d’orants de la cour royale. De multiples films ont été tournés ici, comme Merlin, Les Visiteurs, Jeanne d’Arc, Les rois maudits…

Faire Pierrefonds à Morienval à vélo électrique

S’enfonçant de nouveau dans la forêt, on rejoint le bourg tranquille de Saint-Jean-aux-Bois. Deux portes fortifiées et une sobre église abbatiale du XIIIe siècle évoquent la puissance d’un monastère bénédictin érigé en 1132. Car c’est dans l’une des auberges que, en 1937, Emile Carrara a composé la mélodie de la célèbre ritournelle « Mon amant de Saint-Jean ». La chaussée s’élève aux environs de l’ancien prieuré de Saint-Nicolas de Courson, tapi dans la pénombre des bois. Puis, sur le plateau champêtre, souvent balayé par le vent, la halte suivante est consacrée à Morienval.

De Morienval à Saint-Jean-Aux-Bois

Surplombant un riant vallon, se dressent les tours de l’église du bourg perché. En basculant avec votre vélo dans la merveilleuse cuvette de l’Automne aux 35 campaniles classés, on se dirige tout droit en direction du joli parc du château Renaissance d’Orrouy. La chaussée s’envole sèchement sur le plateau en prenant la direction des ruines d’une chapelle de style architectural roman et des importants restes gallo-romains de Champlieu (temple, théâtre et thermes). Puis, non loin de là, une stèle rappelle que les environs ont servi, au milieu de 1916 et 1918, de terrain d’entrainement, pour les tout premiers chars de combat.

L’appel de la forêt vous emporte de nouveau à l’approche des Grands Monts, après avoir dévalé la pente en prenant la direction du carrefour de la Michelette. Un peu plus loin, les ombrages de l’étang de Sainte-Périne sont eux également propices à une pause romantique. Via le bourg de Malassise et le ru des Planchettes, la boucle de 28 Km s’achève Saint-Jean-aux-Bois.

De Saint-Jean-Aux-Bois à la clairière de L’armistice

À proximité du vénérable chêne Saint-Jean, âgé de plus de 750 ans, une autre piste pour circulation des vélos, évitant les grands axes file en direction des 50 ha du square du château de Compiègne, avec ses 35000 plantes et ses 200 sortes d’arbustes. N’hésitez pas à aller voir la perspective voisine de l’allée des Beaux-Monts un boulevard de verdure d’environ 5 Km de long, un cadeau de Napoléon 1er a son épouse Marie-Louise pour lui rappeler son château viennois de Schönbrunn. Rejoignez ainsi les pavés pittoresques de l’esplanade, d’où s’élance début avril le Légendaire Paris-Roubaix cycliste. En vue du pont Solférino, la piste des berges de l’Oise conduit à la confluence de l’Aisne. Un modeste étang avec les arbres qui s’écartent pour mettre à jour la clairière de l’Armistice. C’est là que trône le wagon où fut signée, le 11 novembre 1918, la fin de la Première Guerre mondiale.

À voir obligatoirement… L’abbaye de Morienval

L’église porte la trace de l’ancien couvent royal fondé au IXe siècle, et qui perdura jusqu’en 1745. La nef de style architectural roman offre un bel ensemble de chapiteaux sculptés et des ogives avant-gardistes. Entouré d’arbres séculaires, le logis abbatial est niché dans un jardin enchanteur. Car à cet endroit on pourra faire un petit pique-nique avant de repartir…

De la clairière de l’armistice à Compiègne

Le retour à vélo électrique, dénué de difficultés, s’effectue par le même chemin… En roulant sous le viaduc de la nouvelle rocade. Dans le centre historique de Compiègne, on s’attarde face à la statue de Jeanne d’Arc… Qui se trouve devant le superbe hôtel de Ville, coiffé d’un beffroi de 47 m. Là 3 Picantins (les ennemis héréditaires Flandrin, Langlois et Lansquenet) martèlent les heures. Musardez enfin le long du golf et de l’hippodrome, bordés d’imposantes propriétés arborées.